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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 22:20
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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 15:28

 

 

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 14:34

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Entre le début des années 1960 et le début des années 1980, plus de 85 000 Français des Antilles et de la Réunion sont déplacés vers la métropole. Une immigration de travail organisée par le Bureau pour le développement des migrations des départements d'outre-mer (Bumidom). Une histoire douloureuse souvent méconnue.  

1950 : années d'après-guerre et de baby-boom en France. Si la pleine croissance pointe son nez en métropole, les territoires d'Outre-mer souffrent d'une grave crise économique et sociale. Taux de chômage dépassant les 40 %, taux de natalité des plus importants au monde, vagues de protestations sociales ébranlent les Antilles et la Réunion. La crise économique qui touche les secteurs traditionnels (canne à sucre, café, cacao, vanille) force l'exode rural vers les zones urbaines. Des revendications d'indépendances se nichent dans ce contexte social. Le gouvernement français s'en inquiète.

 

Migration organisée

Réduisant ces troubles sociaux à des problèmes d'ordre démographiques, le général De Gaulle entend pacifier la situation en déplaçant massivement les populations antillaises vers la Métropole, où la main-d'œuvre manque. En 1963, Michel Debré, élu député à la Réunion, crée ainsi le Bureau pour le développement des migrations des départements d'outre-mer (Bumidom). Cette institution organise la migration de milliers d'Antillais en échange d'un emploi dans la fonction publique. Voyant la promesse d'un avenir meilleur les jeunes se pressent au bureau du Bumidom.

 

214.jpgL'arrivée en France en décevra plus d'un. Les jeunes femmes se rêvaient secrétaires ou infirmières, avec un poste digne de fonctionnaire, elles sont formées aux arts ménagers et aux bonnes manières métropolitaines. Dans des foyers spécialisés, les familles bourgeoises viennent choisir leur future employée de maison. D'autres femmes sont recrutées comme filles de salles, petites mains dans les centres hospitaliers construits dans les années 1970. Les hommes antillais sont cantonnés aux postes les moins qualifiés de la fonction publique et dans le bâtiment. Eux sont et se considèrent français, ni plus ni moins, mais les métropolitains les assimilent aux travailleurs migrants des ex-colonies. Aucun billet retour n'est prévu pour eux. En revanche, le Bumidom fera le nécessaire pour que les frères et sœurs rejoignent cette première génération des déplacés, participant ainsi au peuplement des cités HLM qu'ils ont eux-mêmes construit.

 

Retour rancœur

En mai 1968, l'extrême gauche dénonce l'attitude colonialiste du gouvernement, et les bureaux du Bumidom sont saccagés. Pourtant, cette politique migratoire, qu'Aimé Césaire a dénoncée comme une forme de "déportation", s'assume jusqu'à la fin des années 1970. Elle sera alors remise en cause par la crise économique coupant court aux Trente Glorieuses. L'État ralentit l'immigration de travail. En 1982, le Bumidom est supprimé par François Mitterrand. En 20 ans, près de 160 300 Antillais ont ainsi quitté leur île à travers les réseaux du Bumidom. Ceux qui retournent dans les îles trouveront le même taux de chômage que dans les années 1960, et la même colère, nourrie par les rancœurs suscitées par cette migration institutionnalisée vécue comme une injustice.  

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Le BUMIDOM (1963-1981)

Le Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer) est un organisme créé par Michel Debré en 1963, en période de chômage lié à la crise de l’industrie sucrière aux Antilles, pour favoriser l’émigration des Afro-descendants des départements d’outre-mer vers la France .

Ce système a fonctionné jusqu’en 1981.

Pour Aimé Césaire, il se serait agi là d’une opération qu’il aurait qualifiée de « génocide par substitution » (en 1975 à propos d’une opération visant à installer des Asiatiques en Guyane). L’expression a été souvent reprise pour montrer que Paris aurait sciemment envisagé de vider les anciennes colonies des descendants d’esclaves pour y installer d’autres populations et particulièrement des Français.

Le Bumidom a occasionné de manière directe la venue en France, notamment en région parisienne, de 70000 personnes nées outre mer auxquelles l’administration faisait miroiter une vie meilleure et qui n’obtinrent que des emplois médiocres.

Ce chiffre ne comprend pas les personnes, bien plus nombreuses encore, que le Bumidom, par sa propagande, a indirectement encouragées à partir sans toutefois les prendre directement en charge.

C’est le Bumidom qui a organisé la déportation dans des départements défavorisés, dont la Creuse, de 1630 enfants réunionnais, pour la plupart afro-descendants.

Curieusement, le Bumidom, basé à Paris, avait établi des antennes à Nantes, au Havre et à Marseille, trois anciens ports esclavagistes.

 

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 21:09

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 09:43

 

 

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 11:00

 

 

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 10:37

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                                                                               Le député Robert Serra (au centre)

 

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                                                                              María Herrera, sa compagne

 

Robert Serra, 27 ans, était le plus jeune député de l’Assemblée Nationale et membre du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV). Lui et sa compagne Maria Herrera viennent d’être assassinés chez eux, dans le quartier populaire de La Pastora, à Caracas, par six individus lors d’une opération minutieusement planifiée. Pourquoi ?

 

En février 2014, la plupart des journalistes occidentaux (le Monde, Libération, El País, etc..) avaient transformé une mobilisation de droite, notamment étudiante, partie des quartiers riches de Caracas… en  “révolte populaire contre la vie chère”. Ils avaient occulté le refus des secteurs populaires de participer à ces violences qui avaient débuté à la frontière colombienne grâce à l’appui des paramilitaires liés à l’ex-président Alvaro Uribe. Il ne restait qu’à faire croire que le gouvernement bolivarien, qui répondait à une enième tentative de déstabilisation, “réprimait la population”… (1)

 

Ces médias nous présentèrent alors le jeune Lorent Saleh comme un “leader étudiant de la lutte pour la démocratie”. Or, celui-ci a été expulsé de Colombie le 4 septembre 2014 par le gouvernement Santos, alors qu’il y perfectionnait sa formation paramilitaire. Plusieurs vidéos le montrent durant ces cours se réjouir de l’appui des médias internationaux à “l’Opération Liberté” et de rentrer bientôt au Venezuela muni d’un arsenal renforcé et appuyé par un personnel plus nombreux et mieux formé : “nous allons commencer par descendre vingt macchabées en 48 heures à Caracas, pour neutraliser les collectifs”. (2)

 

L’assassinat "sélectif" du jeune député Serra et de sa compagne est caractéristique du paramilitarisme et, en général, de toutes les politiques de terreur (Honduras, etc..) visant à intimider les jeunes qui voudrait s’engager dans un changement révolutionnaire.

 

Une politique annoncée de longue date, comme l’attestent des enregistrements réalisés en 2013 où la dirigeante d’extrême-droite Maria Corina Machado exigeait de mener contre le gouvernement bolivarien des “confrontations non-dialogantes” avec l’appui des États-Unis. Machado (elle aussi transformée en égérie de la liberté par les médias occidentaux) avait organisé un meeting sous l’effigie d’un militant bolivarien pendu par les pieds. (3)

 

L’ex-président colombien Ernesto Samper, actuel Secrétaire Général de l’UNASUR (organisme regroupant les douze nations sud-américaines) a déclaré que “l’assassinat  de Serra est un signal préoccupant de l’infiltration du paramilitarisme au Venezuela”. Le maire de Bogota Gustavo Petro a rappelé que le jeune député vénézuélien enquêtait sur les liens entre Lorent Saleh et l’ex-président Alvaro Uribe.

 

La population vénézuélienne rend massivement hommage à Robert Serra et à María Herrera en défilant depuis deux jours à l’Assemblée Nationale. Pour dire l’émotion et l’indignation populaires, l’ex-sénatrice colombienne et militante des droits humains Piedad Cordoba a cité Neruda : “Ils peuvent couper toutes les fleurs, ils ne pourront arrêter le printemps”.

 

Les médias occidentaux se font particulièrement discrets sur ces faits.

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Notes :

 

(1)    “Brévissime leçon de journalisme pour ceux qui croient encore à l’information”,  

http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/02/22/brevissime-cours-de-journalisme-pour-ceux-qui-croient-encore-a-linformation/ 

(2)     https://www.youtube.com/watch?v=mssSTguxtm4 

C’est l’heure d’anéantir Maduro, le reste tombera de son propre poids”,  http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/05/29/%C2%A8cest-lheure-daneantir-maduro-le-reste-tombera-de-son-propre-poids%C2%A8-les-visages-reveles-du-plan-de-coup-detat/

 

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 20:13

SOLIDARITe

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 11:24

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Ce sont deux capucins, un espagnol d’Aragon et un français du Jura. Tout jeunes, ils partent, l’un d’un couvent espagnol, l’autre d’un couvent français,   en mission aux Indes occidentales. Leur “apostolat” aurait dû  consister à subvenir en premier lieu aux besoins spirituels des européens de là-bas, en terres “espagnoles” et “françaises”. En outre, ils devraient catéchiser   les Indiens et les Noirs “bozales” (récemment déportés) .  Ils devraient, dans leurs sermons  , inciter Noirs et Indiens   à pratiquer   la sainte vertu de la patience,  les encourager à respecter  leurs  maîtres,  leur bien faire comprendre  qu’ils mériteraient le paradis s’ils se comportaient en braves esclaves, mais que, s’ils se comportaient mal avec eux,  aux  peines et aux fatigues  mal supportées   de leur existence ici-bas s’ajouteraient, à leur mort, les peines éternelles de l’enfer.  Bien entendu,  aux maîtres espagnols et français ils prêcheraient la modération envers leurs esclaves. C’était, en gros, le programme imposé à chaque missionnaire. Par d’autres missionnaires,  ils avaient beau savoir avant d’embarquer que la vie des Noirs en esclavage était, là-bas, d’une inimaginable dureté: le choc de la réalité les bouleversa l’un et l’autre. Ce qu’ils voient dès qu’ils débarquent dépasse en violence et en sauvagerie tout ce qu’ils ont pu imaginer. Ils se révoltent. Leurs prêches deviennent vite des diatribes contre les maîtres, contre le pouvoir civil, contre le pouvoir ecclésiastique, responsables tous et chacun de la “bestialisation” des Noirs,  systématique, quotidienne, sans répit . Et sans précaution rhétorique ou politique aucune, ils exigent la cessation immédiate de la traite et de l’esclavage, la reconnaissance de la liberté des Noirs, le payement de tout ce qui leur est dû. “Pas de libération et pas de payement immédiats? Alors pas d’accès des maîtres aux sacrements”, proclament-ils. On   imagine la suite. Condamnés par les deux pouvoirs, civil et ecclésiastique, ils sont excommuniés, emprisonnés. Ils se rencontrent en prison à La Havane, en attente  d’un embarquement pour Séville, où leur   enfermement canonique est déjà prêt.  A La Havane, ils parviennent  à se dégager de leur “tutelle” et tiennent, ensemble, à l’intention des maîtres et des esclaves les mêmes prêches qui leur valaient excommunication et prison. De retour en Espagne, les contraintes s’allégeant, ils arrivent à alerter  la cour royale et le nonce apostolique. Ils fustigent et implorent  la cour papale. Ils sont ramenés en Espagne,  trainent de prison en prison, meurent l’un et l’autre avant leurs 45 ans. Ils mènent jusqu’à plus vie leur combat Entièrement ancré dans un  simple constat: les “esclaves” noirs sont des hommes libres, jouissant tous dès leur naissance de la liberté naturelle dont on les a dépossédés en dépit de tout droit, de tous les droits. Aucun droit ne justifie la traite, aucun leur mise en esclavage. Libres, ils ont droit – eux et, en leur absence,  leurs descendants sans limite aucune dans le temps ni le nombre de générations- et au prix de leur travail et à réparation équitable, quelle qu’en soit l’immensité du prix, pour les pertes  supportées, les dangers de mort encourus, les mauvais traitements endurés. Moines, ils lisent tout cela dans les Écritures. Érudits, ils le déduisent, ce sont leurs mots exacts, des “droits de l’homme” et de “la lumière de la raison” . 

 


 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 23:22

 

 

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