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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 11:59

 

 

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 12:20

SOLIDARITe

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 15:56

003- sinaltrainal 30 anni. edgar paez

Depuis une dizaine d’années, l’Amérique latine opère un processus d’intégration, économique et politique, pour former un « bloc de gauche ». Objectif : contrer l’ingérence des USA dans le continent et avancer vers un avenir meilleur. Mais un pays fait exception : la Colombie, toujours contrôlée par Washington et ses intérêts. Par quels moyens ? Classiques : néo-colonialisme, corruption et violence. Un membre d’Investig’Action a pu s’entretenir avec Edgar Paéz, du syndicat SINATRAL, l’un des plus actifs dans la résistance aux multinationales. Paéz nous apporte un important témoignage direct de la situation colombienne, avec une analyse profonde des causes et des conséquences possibles du conflit.

 

Raffaele Morgantini : Quels sont le rôle et l’importance du syndicat SINATRAL dans le panorama politique et socio-économique colombien ?

 

Edgar Paéz : SINATRAL naît en Colombie à l’intérieur de Nestlé dans les années 40, dans un processus de centralisation organique des travailleurs de la multinationale. Ce processus se déroule entre les années 1940 et 1982 et implique la mise en commun des forces des travailleurs de plusieurs multinationales, comme Coca-Cola et une soixantaine d’entreprises agroalimentaires.

 

Aujourd’hui, le syndicat se positionne comme un syndicat interprofessionnel, pour contrer la dispersion syndicale qui existait auparavant. Dans la situation politique et socioéconomique désastreuse que vit le pays,est très important de créer un grand syndicat interprofessionnel et centralisé, mais en même temps d’organiser les travailleurs dans des mouvements politiques de masse. Le but étant celui de mobiliser la lutte et de renforcer les revendications des classes ouvrières pour le respect de leurs droits et, plus généralement, pour un pays plus égalitaire. Tout ça relève d’un processus organisationnel mais qui en même temps est « désorganisationnel », à cause de la possibilité pour les entreprises de créer leurs propres syndicats et de signer leurs propres conventions collectives, désarticulant les travailleurs et les droits acquis au cours des années. Cela n’est guère étonnant, c’est simplement le produit de l’imposition du système néolibéral.

 

Imposition qui relève de la crise du système capitaliste des années 70 et de la nécessité d’affaiblir la force du travail face au capital…

 

Oui, c’est exact. A partir de cette période il y a un processus de précarisation très intense de la force du travail, ce qui implique la perte de toutes les revendications des travailleurs. Les patrons des multinationales ont recouru aux déplacements forcés, aux menaces et même aux assassinats pour parvenir à gagner cette « guerre ». Toute cette politique de violence contre les travailleurs a aussi empêché que les syndicats se renforcent et puissent acquérir une force telle qu’elle leur permette de faire progresser les conditions de la classe ouvrière. Cette dynamique s’est accentuée et radicalisée progressivement au cours des années, conduisant à la situation épouvantable de nos jours et à une guerre civile sanguinaire.

 

Votre pays est ravagé par la violence : assassinats de représentants des syndicats, des partis de gauche, des mouvements sociaux, les enlèvements … Quelle est la situation pour votre syndicat, SINATRAL ?

 

Mauvaise, bien sûr. Pendant le conflit, vingt-sept de mes camarades ont été assassinés, dans la plus totale impunité. La justice en Colombie est bien entendu politisée. Pour pratiquement tous les assassinats, aucun responsable, ni exécutant ni instigateur, n’a été jugé. Pour l’assassinat d’un camarade, Luciano Romero, dont le meurtre a été si évident, nous sommes même allés en Suisse pour chercher justice devant les tribunaux. Les paramilitaires l’avaient attaché à un arbre et l’avaient torturé toute la nuit pour qu’il confesse ce qu’en réalité il ne savait pas. La justice suisse s’est contentée de dire qu’elle ne pouvait rien faire, car il y avait un processus juridique ouvert en Colombie, déjà en prescription. En outre, selon la loi suisse ce crime spécifique ne pouvait pas être qualifié de crime contre l’humanité.

 

En tant que syndicat, nous avons donc cherché d’autres moyens de pression. Nous avons lancé de nombreuses campagnes pour le respect des droits des paysans, des syndicalistes. Nous avons lancé des campagnes pour le droit vital à l’eau. Nous avons cherché et trouvé ainsi la solidarité de plusieurs mouvements et partis politiques colombiens et étrangers.

 

Les assassinats en Colombie ne visent pas l’individu en tant que tel, ils tentent d’anéantir le mouvement dans son ensemble. SINITRAL aussi subit cette stratégie : ils nous assassinent, nous emprisonnent, nous menacent, nous torturent.

 

Comment expliquez vous cette situation singulière et extrême du cas colombien qui ne connaît pas d’équivalents dans les autres pays latino-américains ?

 

La guerre actuelle commence en 1964 et depuis le début elle se distingue par son caractère de classe. La guerre civile colombienne est avant tout une guerre entre classes sociales. A cause de la limitation d’espaces démocratiques, une partie de la population colombienne s’est soulevée et a pris les armes, exigeant l’accomplissement de revendications par le biais de la violence révolutionnaire. Dans la caractérisation de l’oligarchie colombienne, on s’aperçoit que celle-ci a été, et est toujours, l’oligarchie la plus criminelle de la région, qui a pu se maintenir et se renforcer avec le temps. Imaginez qu’en Colombie il y a eu plus de morts qu’en Chili, Argentine, Brésil… sans pourtant avoir vécu une dictature militaire ! C’est donc une oligarchie, la colombienne, qui s’est maintenue debout grâce à la violence, à la corruption et à la criminalité. Durant les 10 dernières années, il y a eu environ 500’000 morts, 50’000 desaparecidos… et cela afin de faciliter l’exploitation de toutes les ressources du pays par les multinationales.

 

Que réserve l’avenir à la Colombie ? Comment la situation va-t-elle évoluer ?

 

Pour l’instant, l’oligarchie colombienne se maintient au pouvoir. Le président actuel, Juan Manuel Santos, est le fils de cette vieille oligarchie criminelle dont il représente les intérêts. Par contre, l’ex-président Uribe, représente la nouvelle bourgeoisie émergente qui se finance avec l’argent de la mafia, du para-militarisme, du narcotrafic, de la corruption… et qui vise à se trouver dans l’oligarchie du futur. En outre, ce qui caractérise le pouvoir de cette oligarchie colombienne, mais plus en général de l’oligarchie latino-américaine, c’est son lien avec l’Empire, avec l’impérialisme occidental (et notamment Etats-Unien). En effet, la Colombie est un pays totalement dépendant des Etats-Unis. C’est la raison qui explique le rôle prépondérant des multinationales dans notre pays qui contrôlent pratiquement tous les secteurs de l’économie et tous les types de ressources naturelles. Aujourd’hui même l’eau est en train de tomber sous le contrôle de multinationales ! L’oligarchie traditionnelle n’a presque plus aucune forme de contrôle sur aucun secteur de l’économie colombienne, elle sert simplement les intérêts de ses maîtres, les multinationales. Auparavant en Colombie on avait la Bavaria, la bière colombienne, l’orgueil du pays… maintenant c’est Miller que l’a achetée. Un autre exemple c’est la canne à sucre qui jadis était contrôlée par une famille très puissante de l’oligarchie. Aujourd’hui c’est différent, les multinationales ont tout pris. En outre, il faut se rappeler que la Colombie est de loin le pays le plus militarisé d’Amérique latine dont les effectifs militaires sont au service du capital international. On peut bien se rendre compte que le pouvoir de l’oligarchie, et donc de l’Empire, est bien sûr militaire, mais aussi économique et politique, et cela est très important. Les nombreuses bases militaires américaines en Colombie en attestent.

 

Comment l’assujettissement de la Colombie aux intérêts des Etats-Unis s’est-il déroulé ?

 

La Colombie est en effet un pays dépendant de la politique des USA et des multinationales. Il y a eu un processus de néo-colonisation qui s’est fait avant tout par le biais des multinationales. Par exemple, Nestlé : cette entreprise est arrivée en Colombie en 1947 et peu à peu a commencé à acheter toutes les autres petites entreprises agroalimentaires, avec l’aval des politiciens pro-occidentaux bien sûr, commençant à prendre le leadership des marchés, à contrôler les prix et les achats de matières premières. Avec Coca-Cola, on a connu la même dynamique, mais aussi avec toute une série d’autres multinationales dans d’autres secteurs (charbon, pétrole, or…). En outre, avec le temps, les multinationales ont commencé à diversifier leurs politiques (par exemple British Petroleum aujourd’hui est impliqué dans la production de biocombustible à partir de la canne à sucre), avançant dans un processus de centralisation de la main d’œuvre, très important pour s’assurer un contrôle étendu sur l’économie du pays. Ce qu’il faut retenir ici c’est que ces entreprises ne sont pas arrivées ici exclusivement avec une valise, mais aussi avec des armes, des troupes, afin de défendre leurs intérêts bien sûr. C’est là qu’apparaît le para-militarisme, instrument des multinationales pour abattre, avec tous les moyens, toute forme d’opposition à la politique d’exploitation et de pillage des ressources. La lutte des FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes) et d’autres groupes de résistance, commencée dans les années 60, s’inscrit dans ce contexte de violence. Cela a conduit le pays vers une militarisation croissante, irréfrénable, et vers des formes de violence qui peuvent, et doivent, être appelées du terrorisme d’Etat.

 

Comment voyez-vous l’avenir des négociations de paix entre les FARC et le gouvernement qui se déroulent aujourd’hui à La Havane (Cuba) ? Une paix est-elle possible ? Est-elle imaginable ?

 

La guerre dure depuis plus de 50 ans, avec des degrés de violence qui connaissent peu d’équivalents dans le monde. Néanmoins les mouvements de résistance, les mouvements progressistes, les syndicats, résistent. Ce processus de paix a apporté beaucoup d’espoir pour les Colombiens, surtout parce qu’il s’agit d’une solution politique au conflit. Cependant, beaucoup de contradictions ressortent en ce moment. A La Havane il y a eu un pré-accord pour la redistribution des terres aux paysans… mais dans les faits, les multinationales continuent leur course à l’accaparement des terres.

 

Mais alors, peut-on affirmer que ce processus de paix n’est en fait qu’un masque que le gouvernement est en train d’utiliser pour cacher la poursuite de sa politique de néo-colonisation ?

 

Oui, exactement. Le gouvernement colombien n’est pas du tout intéressé à résoudre les problèmes économiques, sociaux, politiques et environnementaux du pays. Les discussions à La Havane ne portent pas sur les droits des travailleurs colombiens, sur les droits des femmes et des enfants, ni sur les problèmes climatiques… On parle d’autres choses, importantes aussi, mais pas suffisantes pour une solution durable et surtout acceptable. En réalité, le principal intérêt est celui d’en finir avec l’insurrection armée, ce qui permettrait d’avoir une meilleure « confianza inversionista » (par ce terme on entend l’emprise sur l’économie par des entreprises étrangères) pour que les multinationales occidentales continuent dans leur processus d’appropriation. Regardez, quand les guérillas ont vu le jour en Colombie, en 1964, la population était pour 50% urbaine et 50% rurale. Aujourd’hui, les 85% de la population est urbaine, et seulement 15% rurale. Où sont allés tous les paysans ? Pourquoi cette inversion ? Et bien, c’est l’action des multinationales ! Des milliers de paysans ont été expulsés, assassinés, emprisonnés… et cela continue aujourd’hui, malgré la rhétorique de paix. En outre, la production agricole des petits paysans est de plus en plus frappée par la production de substituts des multinationales (le lait en poudre par exemple) qui est exporté vers l’extérieur. C’est donc un modèle de développement d’exclusion, qui contraint les paysans à l’exode rural, les condamnant à vivre dans la misère extrême des (bidon)villes. On retrouve les mêmes schémas partout dans le monde, notamment en Afrique où l’exode rural a atteint des niveaux effrayants à cause des stratégies des multinationales et des politiques économiques mises en œuvre par les USA et l’Union Européenne.

 

Pouvez-nous nous expliquer la raison pour laquelle la Colombie, à différence du Chili, de la Bolivie, de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, n’a pas connu de dictature militaire dans les années 70-80 ? Est-ce que la position privilégiée de pouvoir de l’oligarchie et sa toute-puissance peuvent constituer un élément de réponse ?

 

Oui, tout à fait. En Colombie l’oligarchie a été tellement criminelle, tellement violente, qu’une dictature militaire formelle n’était pas nécessaire. Comme je vous l’ai dit, sans dictature militaire, on compte plus de morts que dans les pays avec. Et les morts continuent ! Rien que parmi les syndicalistes, entre 1982 et 2004 il y a eu plus de 4’000 assassinats. Entre 2004 et 2014, 500 syndicalistes sont morts, en 10 ans. C’est une politique systématique d’annihilation du mouvement syndical, une sorte de génocide, sans doute un crime contre l’humanité. En effet, la Colombie a été accusée à la Cour Pénale Internationale (CPI). Mais les cibles ne sont pas exclusivement les syndicalistes. Ce sont aussi les mouvements indigènes, les mouvements paysans, les mouvements afro… bref, tous les mouvements et secteurs sociaux. Et les organisations politiques aussi ! Dans les années 80 naît l’Union Patriotique, parti politique de gauche radicale. 5’000 hommes et femmes actifs dans ce parti ont été assassinés. Et les assassins sont toujours en place, impunis, dans le gouvernement, dans les multinationales et, n’oublions pas, dans les bases militaires et dans le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.

 

Dans les dernières élections de mai, on a assisté à une sorte de conflit inter-bourgeois, inter-oligarques : le vieux président Alvaro Uribe s’est opposé à son vieux pote et ex-ministre des affaires étrangères Juan Manuel Santos. Pourquoi ?

 

En effet Uribe a élu son propre candidat avec son parti, le Centro Democratico. De l’autre côté, Santos a fondé un autre parti, avec l’appui des libéraux et des conservateurs. Il faut savoir que quand l’oligarchie en Colombie a besoin de se défendre, il le fait avec tous les moyens. Ce à quoi on a assisté durant les dernières élections c’est une contradiction inter-bourgeoise : d’un côté la vieille oligarchie rance représentée par Santos et de l’autre la nouvelle oligarchie émergente attachée au para-militarisme de Uribe qui s’est enrichie essentiellement avec la corruption et le narcotrafic. Tous les deux veulent la même chose : remettre le pays dans les mains des multinationales et un retour des échanges économiques avec les pays capitalistes… c’est-à-dire continuer à se remplir les poches sur le dos des Colombiens. Les deux aussi veulent en finir avec la guérilla, avec les mouvements sociaux et toute forme d’opposition. La différence est celle-ci : Uribe veut obtenir cela par la guerre, la violence ; Santos sans la guerre, présentée comme une entrave à l’intensification de l’inversion économique, d’où la hâte à terminer le soi-disant processus de paix. Du moment que pour l’oligarchie l’objectif du processus n’est pas de résoudre les problèmes du pays mais de continuer dans la même politique criminelle, l’apaisement de la situation sera difficile. Le peuple ne se laissera pas faire. La réunion de différents groupes sociaux, groupes ethniques et secteurs de l’économie autour d’une même table pour organiser une grève générale, en est la preuve. Le peuple veut une solution réelle au conflit et continuera dans sa lutte pour que cela se réalise.

 

Retranscrit et traduit de l’espagnol par Raffaele Morgantini (Investig’Action)

 

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 10:39

 

ob fc120f nancy-perez2La ministre de la Santé au Venezuela, Nancy Pérez, a affirmé mercredi qu’il n’y a « aucun virus ou maladie inconnue » sur le territoire malgré les informations relayées par certains médias qui imputent la mort d’au moins neuf personnes à l’hôpital central de Maracay, (État d’Aragua) à une maladie « rare et non identifiée ».

« Si nous enregistrions une maladie inconnue, la population serait informée. Ce n’est pas la politique de l’État de cacher quoi que ce soit », a affirmé la fonctionnaire qui a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement allait intensifier la campagne permettant de lutter contre la prolifération des moustiques sur le territoire afin de prévenir la propagation des virus de la dengue et du chikungunya en cette période pluvieuse à haut risque.

 

La ministre n’a pas hésité à condamner les médias privés qui se font l’écho, selon elle, de « mensonges » après qu’ils aient publié les déclarations du Dr Ángel Sarmiento, directeur du collège de médecins d’Aragua, en faisant mention du décès suspect de huit patients de causes jusqu’alors indéterminées, à Maracay, et en faisant appel au soutien d’organismes internationaux de santé pour déterminer les origines.

 

 

venezuela22092014-1-300x198Près d’une centaine de médecins ont défendu leur collègue, lundi dernier, et ont accusé le président en place Nicolás Maduro de dissimuler sciemment des faits sur ces morts « les résultats des premières autopsies devraient déjà être annoncés et nous n’avons toujours aucune information », a affirmé Douglas León Natera, président de la fédération de médecine vénézuélienne.

Les premières victimes étaient quatre adultes et quatre enfants qui sont arrivés à l’hôpital en présentant les mêmes symptômes, des petites hémorragies, accompagnées d’une forte fièvre et qui sont finalement mortes en 72h d’une hémorragie massive. Deux nouveaux cas auraient déjà été notifiés à Maracay, mais aussi à Caracas.

 

 

 

 

Le chef de file de l’opposition au pouvoir, Henrique Capriles, a, quant à lui, signifié que le gouvernement devait donner une explication sur ce qui s’est exactement passé à Maracay en accusant les autorités de toujours vouloir politiser le moindre sujet.

Le gouverneur de l’État d’Aragua, Tareck al Aissami et la ministre communication, Delcy Rodríguez, font mention d’une stratégie « diffamatoire » visant à « angoisser la population ».

De son côté Ángel Sarmiento, avait affirmé le 11 septembre : « c’est un virus que nous ne connaissons pas et les victimes présentent des symptômes similaires : de la fièvre, des douleurs aux articulations, des tâches sur la peau, et des hémorragies ».

 

Le secrétaire à la santé d’Aragua, Luis López, a affirmé que les décès des patients n’étaient nullement imputables à un virus ou encore à une bactérie méconnus « pourquoi allons-nous admettre quelque chose qui n’a pas lieu. Il n’y a pas d’urgence, pas d’épidémie Ebola ou de mort collective ou encore une bactérie qui engendre la mort, il n’y a aucun cas de méningocoque. Si quelque chose se passait, nous serions les premiers alertés ».

 

venezuela22092014-2-300x165Les personnes décédées pourraient avoir été atteintes par la forme la plus virulente du chikungunya un virus d’origine africaine véhiculée par le moustique particulièrement virulent dans les Caraïbes depuis plusieurs mois. Selon l’Organisation mondiale de la santé, dans les pays où le virus est très présent en ce moment, comme le Venezuela, 90 % des personnes qui présentent de la fièvre, des douleurs aux articulations et des taches sur la peau souffrent du chikungunya.

 

 

L’État d’Aragua présente de nombreux cas de maladies tropicales, or le secteur de la santé au Venezuela connaîtvenezuela22092014-3-300x184 actuellement l’une de ses plus grandes crises, le pays manque cruellement de médicaments et de nombreux médecins réclament au gouvernement le statut d’urgence sanitaire. Les autorités ont reconnu la pénurie de médicaments et les difficultés vécues au sein des hôpitaux, mais ont affirmé que déclarer l’état d’urgence sanitaire serait disproportionné.

Il y a quelques jours le chef de l’État a dénoncé avec le gouverneur Tareck El Aissami, « une guerre psychologique » jamais vécue encore : « je n’aurais de cesse de dénoncer à partir d’aujourd’hui avec des noms et des visages ceux qui essaient d’apporter une guerre biologique au Venezuela et une guerre psychologique que nous n’avons jamais connue jusque-là ».

Les autorités dénoncent une manipulation de certains membres du corps médical (membres de l’opposition) et parlent de cas cliniques différents pour chacune des victimes mentionnées, évoquant par exemple décès de l’un des enfants d’une forme de leucémie.

 

venezuela22092014-4-300x186 Nicolas Maduro crie à la guerre bactériologique ! « On nous a dépêché des experts de la guerre bactériologique pour qu’ils puissent dire avec exactitude ce que la droite fasciste a essayé de faire dans l’Aragua », a affirmé le président vénézuélien.

« Ils ont inventé des maladies au Venezuela et nous sommes en train d’enquêter. Des médecins amis venus de partout dans le monde, dont notre sœur Cuba, qui nous a envoyé des experts en matière bactériologique pour déterminer ce qu’a essayé de faire à Aragua la droite fasciste. Le Venezuela est fort dans l’ensemble des aspects de sa vie sociale », a-t-il dit hier lors d’une cérémonie officielle à Caracas.

 

Il a ajouté lors de son discours « il y a une guerre internationale, une guerre qui prétend mettre le Venezuela à genoux ».

 

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 09:28

 

 

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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 10:10

 

 

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 11:24

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 21:20

Conseil_national_des_comites_populaires_-Martinique-_Logo.gif 

Ainsi, malgré les pressions indécentes d’OBAMA et des dirigeants européens, malgré le chantage éhonté des banques et des industriels, malgré la composition de l’électorat, le « oui à l’indépendance de l’Ecosse » atteint les  45  % . L'Union Européenne a évité un séisme majeur, mais ne n'est que partie remise. Ce que confirment les résultats du référendum, c’est la montée en puissance de la lutte des peuples pour une véritable souveraineté.  Le mouvement est inéluctable car, chaque jour davantage, les peuples comprennent que sans accéder à la souveraineté, ils ne pourront donner un coup d’arrêt à la globalisation néolibérale qui remet en cause le droit à la vie des populations ainsi que leurs libertés fondamentales ; les peuples réalisent que, sans conquérir le pouvoir politique, ils ne pourront mettre fin  à toutes les mesures dévastatrices qui leur sont  imposées par des minorités au service des multinationales et des spéculateurs. Ni les manœuvres des Etats colonialistes et impérialistes, ni les manipulations médiatiques ne pourront endiguer  la remise en cause des dominations et l’accession des peuples à la souveraineté.


Quand ils  dépeçaient la Yougoslavie, les impérialistes occidentaux se posaient en défenseurs du droit des peuples à la libre détermination. Mais quand près de deux millions de Catalans manifestent pour l’indépendance, ils exigent le respect de la constitution de la monarchie espagnole.  En vérité, ce sont des ennemis invétérés de tous les peuples. Osera-t-on nier que  l’Union Européenne et les USA  bafouent ouvertement le droit international et la souveraineté des Etats gênant leurs intérêts ? Faut-il rappeler le chaos instauré en Irak et en Libye, la complicité avec les rebelles en Syrie ou avec l’Etat criminel israélien, la subversion orchestrée au Venezuela, etc.?


Pas question d’accepter que l’application du droit à l’autodétermination soit à géométrie variable ! Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est inaliénable et sacré. C’est bien en accédant à la souveraineté totale  et en jetant les bases d’une coopération mondiale,  fondée sur l’équité et  le respect réciproque des intérêts de chacun, que les peuples seront en capacité de conjurer les menaces planant sur le monde  (conflit militaire  généralisé, crise alimentaire majeure, etc.)


Quant à notre peuple, il ne saurait s’exonérer de ce combat là. Contre les moratoires honteux  et les reniements, il s’agit pour nous de renforcer la lutte pour la décolonisation.


Pour le CNCP: Le Président Jean ABAUL; le Porte-Parole: Alain LIMERY

 

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 10:00

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 09:36

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Albert Woodfox est, avec Robert King et Herman Wallace, l’un des « Trois d’Angola » : trois prisonniers politiques Noirs incarcérés en 1971 dans la prison d’Angola, prison de l’État de Louisiane aux États-Unis, après une condamnation pour vol à main armée.

Pendant son procès, Albert Woodfox s’évade et rejoint les rangs du Black Panther Party. Une fois rattrapé et réincarcéré, il poursuit son activisme et monte avec Wallace et King une section du Black Panther Party à l’intérieur de la prison d’Angola, symbole du système industrialo-carcéral raciste nord-américain et de l’esclavage moderne, situé sur les lieux mêmes d’une ancienne plantation de coton.

En 1972, Woodfox et Wallace furent reconnus coupables du meurtre d’un gardien blanc de la prison. King, qui n’était pas directement accusé du meurtre, fut déclaré complice et les « Trois d’Angola » furent placés à l’isolement.

Robert King est resté en cellule d’isolement 23h sur 24h jusqu’en 2001, Herman Wallace jusqu’en octobre 2013, avant de mourir d’un cancer trois jours après sa libération.

Albert Woodfox, lui, y croupit toujours, refusant de renier son engagement politique pour l’organisation des prisonniers Noirs, la résistance à l’esclavage moderne des prisons, la défense des droits des prisonniers, et affirmant son innocence. Les autorités pénitentiaires refusent de le libérer et de mettre fin à son isolement malgré le fait que son procès ait été déjà invalidé trois fois pour discrimination raciale.

Reflet de l’organisation populaire portée par le Black Panther Party, la vie d’Albert Woodfox témoigne de la lutte populaire et politique pour l’auto-défense et la libération de la communauté Noire s’attaquant à toutes les réalités de l’oppression raciale et économique du peuple Noir : des quartiers à la prison, de la traite négrière à l’esclavage industriel du travail carcéral, de l’aliénation culturelle et mentale à l’écrasement institutionnel.

Dans ce court texte publié le 23 avril 2014, Woodfox s’adresse à un psychologue envoyé par l’institution judiciaire ayant le pouvoir de légitimer un isolement de plus de quarante années.

Il lui répond à quel point seul quelqu’un comprenant le sens de la lutte pour l’autodétermination et la résistance à l’oppression peut appréhender une telle sentence, non pas dans le sens d’une « peine », mais comme une réalité historique et politique : le point central de l’oppression du peuple Noir, de la domination capitaliste et dans le même temps le point de départ d’une prise de conscience de soi et de sa puissance d’agir.

C’est la force politique de cette résistance et l’héritage de combattants révolutionnaires qui ont fait tenir Albert Woodfox durant ces 42 années d’isolement, et ce sont eux qui doivent alimenter la campagne de solidarité internationale pour sa libération et contre le système oppressif raciste des prisons états-uniennes. 

Pour lui apporter un soutien financier :

www.jpay.com (#00072148)

Texte traduit et présenté par les Éditions Premiers Matins de Novembre

pmneditions@gmail.com

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Quand je me remémore certaines choses que j’ai faites étant plus jeune, lorsque j’apprenais à survivre dans le quartier de Six Ward Highsteppers à la Nouvelle-Orléans, je réalise que la société m’enseignait à être l’ennemi des pauvres, des ignorants et même celui de mon propre peuple. Je déplore certaines choses que j’ai faites à l’époque. Et parfois, je me demande ce que je serai devenu si rien de tout cela ne s’était passé de cette manière. 

Mais mon engagement au sein du Black Panther Party lorsque j’étais à New York, m’a offert une autre possibilité de survie. Cet engagement a changé la donne. Les Black Panthers étaient les premiers Noirs que je n’ai jamais vu avoir peur. En les regardant, en leur parlant et en apprenant d’eux, ma vie a changé à jamais. C’était la première fois que j’entendais une voix plus forte que celle de la rue. Et quand je retournai en Louisiane et que je fus envoyé à Angola, le programme en dix points du Black Panther Party m’accompagna.

Le programme en dix points parlait d’autodétermination, d’assumer ses responsabilités en matière de prise de décision personnelle, s’agissant de ta vie, de ta communauté. C’est alors que j’ai commencé à réaliser que je pouvais modifier le cours des choses. Que je voulais le faire et que j’étais en colère. J’étais de toutes les radicalités et absolument convaincu que des changements sociaux majeurs en Amérique étaient à portée de main.

Quand Brent Miller a été assassiné et qu’ils nous ont raflé [Herman Wallace] et moi, et jeté au trou, il ne m’a jamais traversé l’esprit que j’allais passer les quatre prochaines décennies suivantes enfermé 23 heures par jour dans une cellule de deux mètres sur trois. Il ne m’est pas venu à l’idée que nous serions condamnés. Nous étions innocents ! J’étais optimiste, pensant que le peuple – nos frères et sœurs à l’extérieur – se dresseraient, s’organiseraient et les empêcheraient de nous avoir.

Puis, alors qu’ils nous emmenaient afin d’être présentés devant un tribunal, un des frères de Brent Miller nous coupa la route avec un camion. Il dérapa et s’arrêta près de la camionnette dans laquelle nous étions, et il bondit avec un fusil à pompe en hurlant : « Où sont ces négros ? Laissez-les moi ! Je vais tuer ces fils de putes ! » Soudain, tout devint sérieux. À ce moment-là, je fus submergé par la prise de conscience que nos vies étaient en jeu et que la loi ne pourrait pas nous protéger.

Aujourd’hui, après toutes ces années, l’audience au civil concernant notre isolement prolongé approche. Si bien qu’ils ont envoyé ce psychiatre me questionner. Bien évidemment, il a essayé de me faire dire que quarante ans d’isolement n’ont en définitive pas été une si mauvaise chose. « Vous avez l’air de vous être très bien adapté » m’a-t-il dit.

Je lui ai répondu qu’à moins de s’être retrouvé bouclé dans une cellule 23 heures par jour pendant quarante ans, il n’avait aucune idée de ce dont il parlait. Je lui ai dit : « Vous voulez savoir de quoi j’ai peur ? J’ai peur de commencer à crier et ne pas être en mesure d’arrêter. J’ai peur de me transformer en bébé, de me recroqueviller en position fœtale et de gésir ainsi tous les jours du reste de ma vie. J’ai peur de m’en prendre à mon propre corps, de peut-être me couper les couilles et les jeter à travers les barreaux comme que j’ai vu d’autres le faire quand ils n’en pouvaient plus. »

Ni la télévision, ni aucun loisir, magazine ou quoi que ce soit d’autre que vous appelez vous-même « autorisés » ne peuvent atténuer le cauchemar de cet enfer que vous aidez à créer à et maintenir.

J’ai été soutenu dans ma lutte par trois hommes. Nelson Mandela m’a appris que si vous poursuivez une noble cause vous pouvez porter le poids du monde sur vos épaules. Malcolm X m’a appris que l’endroit où vous commencez n’a peu d’importance, seul compte l’endroit où vous finissez. Et Georges Jackson m’a appris que si vous n’êtes pas prêt à mourir pour ce en quoi vous croyez, c’est que vous ne croyez en rien.

Je sais que vous faites seulement votre travail, Doc. Vous avez votre travail et j’ai le mien. Je suis un professeur. Et je suis la preuve vivante que nous pouvons survivre au pire en nous changeant nous-mêmes et en changeant notre monde, peu importe où nous vivons. Je ne veux pas mourir dans cette cellule, mais si cela doit se produire pour que cette leçon soit tout à fait claire, alors je suis prêt à le faire.

Albert Woodfox, prison d'Angola (Louisiane), 23 avril 2014

 

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